Zakya Daoud, Maâti Monjib, Ben Barka, Michalon, 1996, p 348. Les objectifs aussi sont bien définis: obtenir des renseignements auprès de ces Toutefois, certaines versions de lhistoire pointent du doigt léchec du sommet franco-marocain. Dans une version sur la situation qui prévaut à lépoque, un manuscrit dAbderrahim Bouabid, repris par, raconte la confusion qui précède la rencontre. Quel était le but de cette conférence? Avait-elle un ordre du jour? Comment serait-elle organisée? Le résident restait très évasif à ce sujet et ne put donner de réponse précise aux questions posées, écrit-il. La seule précision que je pus obtenir et qui me paraissait acceptable était celle-ci : Ben Arafa, nayant pu constituer un gouvernement marocain représentatif dans les délais impartis, le Comité de coordination pour lAfrique du Nord devait tirer les conclusions de cet échec. Pour cela, il fallait mettre le ministre des Affaires étrangères, M. Pinay, dans le bain marocain, et lui permettre davoir, pour la première fois, un entretien direct avec les représentants du nationalisme marocain, rapporte-t-il. Deux morts, cent cinquante blessés le premier jour à Du côté français, que sest-il passé.. Ce qui sest passé na rien eu que de vulgaire et de subalterne. Il sest agi dune opération consistant à amener Ben Barka au contact dOufkir et de ses assistants en un lieu propice au règlement de leurs comptes. Cette opération.. A été préparée et organisée par un indicateur du service de contre-espionnage français à la faveur du silence du chef détudes qui lemployait ; lindicateur en question ayant obtenu le concours de fonctionnaires de la police avec lesquels il se trouvait en rapports fréquents pour des raisons de service. Mais rien, absolument rien, nindique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu lopération, a fortiori quils laient couverte. Bien au contraire, quand ils leurent apprise, la police mit ceux des participants qui étaient à sa portée en état darrestation ou de garde à vue et la justice fut saisie. Depuis lors, celle-ci fait son œuvre sans être aucunement entravée. Nous vous invitons à mettre Yabiladi.com en whitelist ou bien vous inscrire si dessous. SOUTOU Georges-Henri, Lalliance incertaine : les rapports politico-stratégiques franco-allemands, 1958-1996, Paris, Fayard, 1996. Espions portent des noms différents: dardasim en Chine, Létat-major particulier, dirigé par un général de corps darmée, successivement le général Guy Grout de Beaufort puis le général Jean Olié, prit tout naturellement de limportance sous la présidence du général de Gaulle, lui-même issu de la carrière militaire et revenu à la tête de lÉtat à la faveur des événements dAlgérie. Le chef de létat-major particulier était assisté dans sa tâche par deux officiers généraux et huit officiers supérieurs, chacun restant deux ans à lÉlysée. Doù la décision de tenir une Conférence Tricontinentale. Celle-ci est préparée par une commission de 18 membres 6 par continent, mais elle est traversée par les dissensions internes entre la Chine et lURSS qui vont la paralyser. Mehdi, en lien avec lAlgérie, lÉgypte, la Guinée et le Vietnam, assume le travail. Hassan II décide de préparer une constitution calquée sur celle de la Ve République. Par exemple elle comporte un article 35 qui est la copie de larticle de la constitution française : il permet au chef de lÉtat dexercer tous les pouvoirs pendant une période déterminée. La constitution marocaine est rédigée par des constitutionnalistes français. LUNFP se prononce pour le boycott du référendum, alors que les autres partis, dont lIstiqlal, optaient pour la participation et le oui. Mehdi participe activement à la campagne pour le boycott. 176 W 555 Fonds du cabinet du préfet, visite par le général de Gaulle des centres nucléaires de Pierrelatte et de Cadarache 6-7 novembre 1967. En cette année 1953, nous étions servis. Mal servis. Et cest peu dire. Inflation ruineuse suivie de dévaluations humiliantes et de demandes daumône à Washington. Crises sociales en série. Guerre meurtrière et armée embourbée en Indochine, où mourait chaque année une promotion de Saint-Cyr. Remous, comme disaient pudiquement les journaux, en Tunisie et au Maroc, protectorats auxquels nos gouvernements, faibles et divisés, noffraient aucune perspective. Jen passe, et non des meilleures. Il est vrai que le pays se reconstruisait peu à peu. Quand même.. Selon les révélations de-de lancien agent marocain Ahmed Boukhari, Mehdi Ben Barka aurait été exfiltré vers le, torturé, puis son corps dissous dans une cuve dacide. Toutefois, il na pas été encore entendu par la Justice sur ce dossier. Selon Ahmed Boukhari, le corps de Ben Barka arrive en effet à l dans la nuit du 31 octobre. Il est alors emmené dans un centre de torture, Dar El-Mokri, où, sur les indications dun certain colonel Martin, chef de lantenne de la au Maroc et qui avait accès directement au roi Hassan II, le corps du défunt leader marocain aurait été dissous dans une cuve remplie dacide. Il est fait état dun film existant de lopération, dont une copie aurait été remise par le commandant Dlimi au roi. 1090 W 105 Fonds du cabinet du préfet, fréquentation à Colombey-les-Deux-Églises, synthèse quotidienne 1972-1978. Le président sen prend ensuite à une grande partie de la presse, travaillée par le ferment de lopposition politique, attirée par lespèce datmosphère à la Belphégor que créait lévocation des mystérieuses barbouzes.. Qui sest lancée.. Dans lexploitation de laffaire. Moi, je crois et je dis, quen attribuant artificieusement à cette affaire, restreinte et médiocre pour ce qui est des Français, une dimension et une portée sans aucune proportion avec ce quelle fut réellement, trop de nos journaux ont, au-dedans et au-dehors, desservi lhonneur du navire. La position de feu Allal El Fassi a été clairement exprimée au Caire, où il a appelé les Marocains à œuvrer pour le retour du sultan Mohammed V dans son pays. Mais Allal El Fassi était aussi sous le coup dengagements pris avec les nationalistes algériens et tunisiens, selon lesquels il ne devait accepter aucune négociation avec les autorités coloniales tant que lindépendance de tous les pays du Maghreb nétait pas assurée. Si Allal avait une pensée révolutionnaire qui estimait quune bataille devait être menée jusquau bout. Pour lui, les demi-mesures étaient inacceptables. Connaîtrait lAlgérie si nous étions assez stupides et Jacques Derogy et Jean-François Kahn, Le récit dun témoin : jai vu tuer Ben Barka, LExpress, 10.01.1966
Le 18 novembre, à la suite du témoignage de Lopez, Maître Lemarchand est entendu par le juge Zollinger. Il réfute les accusations de Lopez en faisant état de sa présence dans sa circonscription dAuxerre le jour de lenlèvement. Une vingtaine de maires de la circonscription confirment ses dires. Quant à la rencontre avec Figon à Orly le 20 septembre, elle est selon lui purement fortuite : il allait visiter lun de ses clients détenu à la prison de Genève. En conclusion, il nie toute implication dans lenlèvement de Ben Barka. FOUCHET Christian, Mémoires dhier et de demain, Paris, Plon, 1971-1973. Dans laprès-midi, le colonel Marcel Le Roy dit Finville, qui a été lofficier traitant de Lopez au SDECE avant le transfert de lindicateur à la brigade mondaine, se rend à la Sûreté nationale puis à la Préfecture de police. Il est accompagné par deux collègues, dont Albert Camp, chef adjoint du contre-espionnage. Le général, directeur du SDECE, leur a demandé de communiquer aux policiers le dossier du service concernant Lopez. Celui-ci a fait état depuis le mois de mai de manoeuvres des autorités marocaines visant à récupérer Ben Barka. Le Roy-Finville a rédigé deux rapports circonstanciés à partir de ces informations et les a transmis à sa hiérarchie. À sa grande surprise, Albert Camp se contente de communiquer aux policiers une note succincte mentionnant les noms de Figon, Lemarchand, Bernier, Chtouki. Il les assure que le SDECE na rien à voir avec la disparition de Ben Barka. Selon Le Roy-Finville, cest le colonel René Bertrand dit Jacques Beaumont, directeur de la recherche au SDECE et adjoint de Jacquier, qui a contrevenu aux ordres de ce dernier en ne communiquant pas aux enquêteurs lensemble des informations disponibles au sein du service. Il sagit de couvrir linertie du SDECE qui na donné aucune suite aux deux rapports concernant Ben Barka cf infra. Quoi quil en soit, Le Roy-Finville, se fiant aux informations que vient de lui donner Lopez, affirme que celui-ci nest pour rien dans la disparition du leader marocain. Robert Lacoste nommé ministre résident en Algérie. Mehdi, quelques années plus tard, en 1962, dans son rapport non prononcé au deuxième Congrès de lUNFP, exposera à quel point le compromis dAix-les Bains était favorable au colonisateur. Dans ce rapport, qui sera publié après sa mort par Maspéro, sous le titre Options révolutionnaires au Maroc, Mehdi évoque trois erreurs mortelles du nationalisme marocain qui ont conduit le mouvement national à se faire piéger par le colonialisme français. La première est qualors quil est la force principale de la résistance au colonialisme, lIstiqlal se trouve sous représenté et mis sur le même plan que les grands caïds, ce qui fit quil ne put imposer ses vues. La deuxième que les négociations ont été menées en vase clos, sans expression publique. La troisième étant que sétant laissé enfermer dans un pseudo accord, le compromis final est présenté par lIstiqlal comme une victoire. Des erreurs dont les conséquences après lindépendance vont savérer déterminantes au regard de la relation entre le mouvement nationaliste et le Palais royal.
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